Le bilan après 4 journées...

Après chaque journée de Ligue 1, francefootball.fr revient sur les faits marquants. Tops, flops, analyses... tout ce qu'il faut retenir en un coup d'oeil. Ce week-end, le quatrième épisode a été marqué par Steve Mandanda et Karim Benzema, héros de leur formation respective, les belles promesses de Hoarau, des Nancéiens et des Lillois, enfin victorieux, et un FC Nantes à la recherche d'un « médecin ».

C'était le Mandanda-show...
Depuis l'ouverture du Championnat, l'armada offensive marseillaise fait gloser. Elle a, d'ailleurs, encore sévi samedi contre Sochaux (2-1). Mais, sans Steve Mandanda, il n'y aurait pas eu de succès marseillais lors de cette 4e journée. Le gardien de but olympien a fait étalage de sa classe internationale sur sa ligne, en un contre un, sur les tirs lointains... C'était le Mandanda-show. Alors, certes une grande équipe possède souvent un grand gardien dans ses cages. Mais, qu'il crève à ce point l'écran, n'est-il pas signe de carences ? Certainement. Alors oui, l'OM a réalisé un quasi sans-faute au mois d'août (trois victoires, un nul en L1, une qualification en Ligue des champions), possède un potentiel offensif prometteur et un grand gardien. Mais, il manque encore une assise défensive pour que Marseille puisse espérer tenir la distance.

... et la Benzema-évidence
Un bloc défensif, l'Olympique Lyonnais en possède déjà un rigoureux (zéro but encaissé en quatre journées, cinq matches en incluant le Trophée des champions). Mais, depuis la reprise, il manquait un zest de folie offensive aux Lyonnais. Quoi de mieux qu'un derby pour le (re)trouver ? Un derby est toujours fermé et se joue souvent sur un coup de génie. Dimanche la 96e confrontation entre Stéphanois et Lyonnais n'a pas dérogé à la règle. Comme une évidence, il fut l'oeuvre de Karim Benzema. La saison dernière, son somptueux coup franc dans le temps additionnel avait offert le nul aux Gones à Geoffroy-Guichard. Cette fois, la perle lyonnaise offrit la victoire aux siens sur un nouveau coup de maître (1-0). A l'image de son avant-centre, déjà quatre buts au compteur, le septuple champion de France monte en puissance.

Un trio surprise
Le Mans, Nice et Grenoble ont endossé les habits de trouble-fêtes. Trois succès en quatre journées : personne n'aurait misé un euro sur un tel bilan de ces trois larrons avant l'ouverture du Championnat. Le Mans avec ses départs en cascade (une douzaine), Nice et ses cadres (Koné, Ederson), partis sous d'autres cieux, et Grenoble, le promu de retour au plus haut niveau après quarante-cinq ans d'absence. Mais, la transition ne souffre d'aucune fausse note pour le trio surprise de la Ligue 1. Respectivement, troisième, quatrième et cinquième, Le Mans, Nice et Grenoble n'ont pas fini de faire parler d'eux.

Les belles promesses de Hoarau
Allait-il tenir le choc ? L'homme aux 28 buts en Ligue 2 avec Le Havre la saison dernière, avait-il la carrure pour évoluer en Ligue 1 ? Allait-il réussir à faire face à la pression au PSG ? Les interrogations, entourant Guillaume Hoarau, étaient multiples. Si on simplifiait les choses, on pourrait dire que l'ancien Havrais, auteur de deux buts en quatre journées (contre Bordeaux, 1-0, 3e journée, et à Caen, 1-0, samedi) a déjà apporté six points sur les sept glanés par le club de la capitale. Mais, ce raisonnement serait simpliste. Hoarau a marqué, et a aussi pêché dans la finition en Normandie (un but sur quatre occasions franches). Sa marge de progression est donc encore réelle. Et s'il se sent bien, c'est aussi parce que le PSG semble avoir retrouvé de la sérénité. Les Parisiens sourient, sont en confiance et ont des vertus, oubliées ces deux dernières saisons. Alors, derrière les belles promesses de Hoarau se cachent celles du PSG dans son ensemble. A ce rythme, la lutte pour le maintien pourrait ne plus être d'actualité cette saison du côté du club de la capitale.

Nancy et Lille sortent de leur torpeur
L'an dernier à la même époque, Nancy défrayait la chronique en pointant son nez aux avant-postes de la L1. Aujourd'hui, les Nancéiens sont à la peine. Mais, ils sont sortis de leur torpeur, samedi, en empochant pour la première fois de la saison les trois points du succès face au Havre (2-1). Même chose pour Lille, qui a inauguré sa colonne victoire contre Bordeaux (2-1). Une quatrième journée, synonyme de bouffée d'oxygène pour les Lillois et les Nancéiens. Mais leur ensemble demeure pour l'heure encore instable.

Nantes s'enlise dans la crise
Un entraîneur remercié (Michel Der Zakarian), un autre, qui refuse de venir (Alain Perrin), un tandem intérimaire (Larièpe - Rautureau) intronisé, et pour finir une fessée à la Beaujoire (1-4 face au Mans) : la semaine du FC Nantes fut pour le moins agitée. Résultat : une triste place de lanterne rouge. Plus grave, les Canaris, samedi face au Mans, n'ont pas donné l'impression, qu'un sentiment de révolte les habitait. Pis, la résignation semblait avoir pris le dessus. Waldemar Kita y croit pourtant : « Quand on est malade et qu'on change de médecin, on ne trouve pas tout de suite le bon médicament », a imagé samedi, le président de la maison jaune. « Ça ne va pas venir tout de suite. Mais, ça va venir ». Il ne reste plus qu'à dénicher le « médecin » au « bon médicament ». Les Nantais ont deux semaines avant la prochaine journée pour trouver le remède à ses maux.